LES DIFFERENCES CULTURELLES

ENTRE L'INDE & LA FRANCE PART.2

Lorsque je suis arrivée en Inde pour la première fois, j’ai dû rapidement m’adapter. Ce n’était pas seulement pour un voyage que je me trouvais ici mais pour étudier et vivre dans l’une des villes du pays : Pondichery. Alors autant te dire que mes premiers jours ont été ponctuées d’un énorme choc culturel teinté de ravissement. Après tout, j’avais choisi de partir en Inde car je souhaitais un dépaysement total par rapport à la France. Au fil de mes anecdotes, je te propose d’explorer la culture Indienne et ses traditions.

Tu peux lire la première partie de l’article, ici.

Si tu souhaites en savoir plus sur l’Inde, je t’invite à te rendre sur la page dédiée. 

Les différentes étapes

Seul ou entouré ?

Les Indiens vivent généralement avec toute leur famille. Et quand je dis tout, c’est toute !

Prenons l’exemple de mon compagnon de l’époque. Dans la maison de ses parents lorsqu’il était jeune vivaient ses 4 frères et sœurs, son oncle et sa tante avec ses cousins, ses grands-parents et ses arrière-grands-parents. Il n’y avait que 3 chambres. La grand-mère dormait dans le salon, à même le sol avec les plus petits. Les plus grands dormaient en général sur des tapis disposés sur le toit plat. Loin de venir d’une famille pauvre, les enfants faisaient ce choix, car ils pouvaient observer les étoiles et discuter sans se faire disputer. Une ambiance digne d’une colonie de vacances, mais qui a duré pendant 20 ans ! Le matin, ils partaient tous à pied et marchaient pendant une heure pour atteindre l’école la plus proche. Pas de transport en commun à l’époque ! L’après-midi, tout le monde aidait à la ferme et le soir, à la cuisine.

Cette proximité avec les autres, nous avons du mal à nous l’imaginer. Notre culture occidentale est de plus en plus basée sur l’individualisme et le besoin d’intimité.

En Inde, les jeunes décident volontairement de partager leur chambre d’internat de 4m2 avec deux autres personnes, puis leur appartement en ville avec une dizaine d’autre. Bien sûr, il y a un aspect pécuniaire, mais pas que. Lorsque j’en parlais avec eux, mes amis me répondaient que partager sa chambre avec quelqu’un leur permettait de ne pas se sentir seuls. À côté de soi, vie un ami, un proche, avec qui tu peux partager tes journées. Si tu veux être seul, pas de problème ! Tourne-toi face au mur et ton colocataire te laissera tranquille. Dans un pays qui compte presque deux milliards d’habitants, être seul n’est pas vraiment la priorité.

Manger en Inde ?

Si tu pensais faire tes courses à Carrefour, c’est raté ! Il n’existe pas de supermarché en dehors des mégalopoles.

Les Indiens se rendent dans de toutes petites échoppes donnant sur rue qui font en général à peine 2m de large. Ce ne sont pas eux qui se servent, mais le commerçant de l’autre côté du comptoir qui va chercher dans sa réserve chacun des ingrédients dont ils ont besoin. Bien entendu, le choix est limité, car tout a été acheté en gros. Il n’y a donc qu’un grand sac de riz ou de pâtes, dans lequel le commerçant va puiser et non pas une dizaine de marques différentes.

Les légumes et les œufs viennent souvent de producteurs locaux et ne sont pas importés. Tu ne trouveras pas de fraises, mais des mangues venant de la région. Lorsque l’on vit en Inde, on se rend compte qu’en général, on n’a jamais vraiment besoin de plus que ce qui est proposé dans ces échoppes. Pas de marketing, juste l’essentiel ! Les prix sont donc bien moins élevés et la planète se porte mieux sans tant d'emballage superflu.

En Inde, on cuisine et on mange ensemble. La famille se retrouve et partage son pain, son riz et ses plats régionaux. Il est impensable que chacun mange dans son coin. Dans certaines régions, tout comme au Népal, les habitants mangent la même chose tous les midis et tous les soirs. Certains par contrainte financière, mais pour la plupart par choix. Ils ne se verraient pas manger autre chose que ce plat qu’ils mangent tous les jours depuis leur enfance.

Le repas se mange à l’aide de la main droite, sans couvert (voir l’article précédent). Les plats en sauce sont accompagnés le plus souvent par du riz ou du pain tels que la célèbre Naan, mais également le Roti, plus abordable, ou un Chapati. Plus de 30% de la population est végétarienne par croyance. Enfin, manger du bœuf est passible de prison dans certains états.

A pied ou à éléphant ?

L’urbanisme des villes n’ayant pas été étudié pour tant de personnes, il y a énormément de bouchons et donc de pollution. Beaucoup d’Indiens les évitent en roulant sur les trottoirs ou en se frayant des chemins entre deux voitures avec leur scooter. Il n’est pas rare d’en voir 3 ou 4 sur le même, sans casque et roulant rapidement. Les clignotants ne servent pas vraiment et le seul Code de la route semble être « fais attention aux personnes qui roulent devant toi ». En temps que piéton il convient donc de faire le plus attention possible, car personne ne s’arrêtera : signe ou non ! Enfin, l’usage du Klaxon est un sport national, ce qui rend difficiles les séjours en ville pour nos pauvres oreilles européennes.

En dehors des grandes villes, peu d’Indiens possèdent une voiture. La plupart se déplacent en bus, train ou motocyclette ! Les bus sont généralement bondés. Il existe des places réservées uniquement aux personnes âgées et aux femmes situées à l’avant des bus. Celles-ci ont été mises en place pour éviter les agressions sexuelles, nombreuses il y a une quinzaine d’années. C’est également le cas pour les trains qui possèdent pour certains des compartiments spécialement réservés pour les femmes. Le train en Inde est une expérience en soi ! J’ai écrit un article spécial lui étant consacré, ici.

Pour revenir aux Bus, il existe des bus couchettes qui permettent de dormir plus ou moins confortablement durant la nuit et d’avaler de longues distances sans perdre une journée. Je réservais personnellement mes bus sur RedBus. Certaines couchettes sont partagées tandis que d’autres sont personnelles. Si ces dernières sont toutes réservées, tu devras donc partager ta couchette avec un ou une inconnu(e) ! Les femmes peuvent bloquer la place à côté de la leur pour une femme uniquement. Attention cependant, les pauses toilette sont très très rares.

Enfin, il est toujours bon de rappeler que monter sur un éléphant est un acte cruel. La tradition perdure mais en tant que touristes nous devons éviter d’encourager ce genre de pratiques.

Au dessus ou en dessous du genou ?

Les Indiens se couvrent les genoux et les épaules, qu’ils soient hommes ou femmes. En dehors de Goa, tu ne verras personne en maillot de bain. Les rares personnes qui se baignent le font entièrement habiller et il serait très mal vu qu’un touriste n’en fasse pas autant. Pour l’avoir déjà fait quand je me pensais seule, un groupe d’une vingtaine d’hommes s’est assis en face de moi, sur le sable et en me fixant. Les plus âgés n’hésiteront pas non plus à te sermonner si ton épaule est à découvert dans un bus.

Poubelle ou au sol ?

Les Indiens n’ont pas été sensibilisés au réchauffement climatique ou aux problèmes environnementaux comme nous avons pu l’être à l’école. Beaucoup ignorent que cette bouteille en plastique jetée au sol prendra des centaines d’années à disparaître. Il est très rare qu’une ville possède des éboueurs si bien que les rues sont jonchées de détritus tout comme les campagnes. Il n’y a pas de poubelles à l’extérieur ni dans les trains, si bien que la solution la plus simple reste de jeter ses déchets dehors. Les habitants s’organisent comme ils peuvent, brûlant le plastique à ciel ouvert et polluant encore plus le pays.

Dans les campagnes, certains n’ont toujours pas accès à des toilettes. 

Cette mauvaise gestion des déchets n’est bien entendu en aucun cas la faute des populations qui en pâtissent les premiers. 

Conclusion

Tu l’auras compris, culturellement l’Inde est très différente de la France. Bien que de plus en plus influencée par l’occident, elle conserve ses traditions.

La modernisation du pays a du bon puisqu’il a permis à certaines catégories de la population d’arrêter de subir des persécutions (à cause de sa caste, de son sexe, de sa religion…). Il est cependant important que la culture ancestrale indienne soit transmise aux futures générations pour qu’elles puissent persister à travers le temps, sans être oubliée. Elle forge l’identité même de ce peuple et lui inculque des valeurs et du sens.

Attention au jugement de valeur affirmant la prééminence de notre façon de vivre en France sur celle à l’Indienne ! Ce qui est différent, n’est pas forcément meilleur ou moins bien que chez nous. Lorsque l’on se rend en Inde, on s’en rend rapidement compte. Si tu te laisses convaincre, tu en reviendras changé j’en suis sûre ! 

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